Ce dimanche, à l’invitation de l’association Horizon Les Contamines, je me suis rendu aux Contamines-Montjoie pour échanger avec ses membres, des commerçants et de nombreux habitants mobilisés contre le projet immobilier prévu sur la place du village.
Un projet hors-sol, sans lien avec l’âme du village
Dès les premiers éléments présentés, trois constats frappent immédiatement :
– Des volumes démesurés, sans cohérence avec l’architecture locale.
– La disparition pure et simple de la place publique, cÅ“ur vivant du village.
– Une opération qualifiée d’aménagement du centre-bourg, mais qui s’apparente en réalité à une banale opération immobilière.
Un projet structurant comme celui-ci ne peut pas naître sans réelle concertation citoyenne. Et encore moins lorsqu’il s’agit de remplacer une place de village par deux résidences de tourisme, qui seront, inévitablement, des lits froids la majeure partie de l’année.
Une hérésie pour le modèle de développement en montagne
La suppression d’un lieu de vie pour y ériger 33 résidences secondaires, c’est une hérésie. Une place de village, ce n’est pas seulement un espace vide : c’est un lieu où l’on se retrouve, où les générations se croisent, où bat le cœur de la commune.
Ce projet ne s’inscrit ni dans l’intérêt des habitants, ni dans une vision d’avenir pour nos stations de montagne, comme l’a d’ailleurs récemment rappelé la Cour des comptes dans son rapport « Les stations de montagne face au changement climatique » de février 2024. Elle y alerte sur la multiplication de lits touristiques sans garantie d’occupation, créant des déséquilibres durables.
Un soutien total à la mobilisation locale
Dans ce contexte, je comprends profondément l’opposition des habitants. En tant qu’ancien maire et député engagé pour un développement plus juste des territoires de montagne, je ne peux que soutenir pleinement les Contaminards dans leur mobilisation.
Il est encore temps de faire autrement. Mais une chose est certaine : on ne peut pas engager les travaux d’un tel projet sans écouter sérieusement la voix du village.