POLLUANTS
Découvrez les polluants de la vallée de l’arve
POLLUANTS
La vallée de l’Arve est aujourd’hui tristement connue pour ses épisodes de pollution atmosphérique. La situation topographique et climatique de la vallée de l’Avre favorise la concentration des polluants.
Mais quels sont ces polluants et quelles sont leurs sources ?
IMPACT DE LA MÉTÉO SUR LA QUALITÉ DE L’AIR

- Le vent disperse les polluants. Il peut aussi les déplacer, ce qui n’est pas favorable à une bonne qualité de l’air.
- La pluie transporte les polluants dans les sols et dans les eaux. Après un épisode pluvieux, la qualité de l’air s’améliore.
- Le soleil, à cause du rayonnement, transforme les oxydes d’azote et les composés organiques volatils en ozone.
- La température, qu’elle soit haute ou basse, agit sur la formation et la diffusion des polluants..
LES POLLUANTS DE L’AIR DANS LA VALLÉE DE L’ARVE

L’une des principales sources est le PM10. Les PM 10 sont des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, d’où la provenance du nom est anglais “ particulate matter 10 “. Ces particules demeurent plus ou moins longtemps dans l’atmosphère. Les plus importantes retombent assez vite, tandis que les plus fines peuvent rester plusieurs jours en suspension et parcourir des milliers de kilomètres.
Plus les les particules sont fines et plus elles sont dangereuses pour la santé, les PM 10 sont divisées en catégories de particules plus petites :
- les PM 2,5 (particules fines inférieures à 2,5 microns)
- les PM 1 (particules très fines inférieures à 1 micron) ;
- les PM 0,1 (particules ultrafines inférieures à 0,1 micron) ou nanoparticules.
Les 3 sources d’émissions principales sont le :chauffage individuel au bois (plus de 60%), le transport (20%) et l’industrie (15%).
Les risques sont à la fois à long et à court terme. Parmi les causes sur le long terme on trouve les accidents cardio-vasculaires (60%), les maladies respiratoires chroniques (20%), et les cancers du poumon (10%). Les dégâts à court terme sur notre organisme sont la toux, les yeux qui piquent et la gorge irritée.
OXYDE D’AZOTE
Le terme «oxydes d’azote» désigne le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ces molécules sont formées lors des combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles fossiles.
Le pot catalytique a permis en 1993, une diminution des émissions des véhicules à essence. Mais cela est controversé par la forte augmentation du trafic et le renouvellement régulier du parc automobile. De plus, les véhicules diesel, présents depuis des années en masse, rejettent davantage de NOx.
Les oxydes d’azote proviennent essentiellement de procédés qui fonctionnent à haute température. Dans l’industrie, il s’agit des équipements de combustion pour tout type de combustible (charbon, gaz naturel..) et de dispositifs industriels (fabrication de verre, métaux, ciment…).
Les principales sources d’émission de NOx sont aussi, le transport routier,les secteurs de l’industrie et de la production d’énergie.
Le NO2 est un gaz irritant, qui pénètre dans les voies respiratoires. Il peut provoquer des difficultés respiratoires et favoriser les infections des bronches chez l’enfant. En effet, il est quarante fois plus toxique que le dioxyde de carbone. Les NOx contribuent aussi à la formation des retombées acides et à l’eutrophisation des écosystèmes. Les oxydes d’azote impactent aussi la formation de particules fines dans l’air.


OZONE (O3)
Dans la stratosphère (10 à 60 km d’altitude), l’ozone est un filtre naturel qui protège notre terre de la partie négative des UV du soleil : la couche d’ozone. La destruction de ce filtre lié à l’effet de certains polluants (chlorofluorocarbones, interdit à la vente) favorise le « trou d’ozone »
Dans la troposphère (0 à 10 km d’altitude), altitude à laquelle nous respirons, les taux d’ozone devraient être faibles. Néanmoins, certains polluants comme l’oxydes d’azote et les composés organiques volatils, se transforment à travers l’action du rayonnement solaire, et donnent jour à l’ozone et à d’autres composés irritants.
L’ozone (O3) n’est pas lié entièrement à une source de pollution directe, il est présent dans les gaz d’échappement des véhicules, les fumées d’usine, certains procédés et stockages industriels, ainsi que de l’usage de solvants (peintures, etc.). Il se forme aussi à travers une réaction chimique des rayons UV (Ultra-Violet) du soleil, et des polluants comme les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV). Il est particulièrement présent en été et en altitude.
Les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques, les insuffisants respiratoires sont les plus touchés. Ce gaz irritant peut provoquer toux, gêne thoracique, essoufflement, irritations nasale et oculaire. De plus, la sensibilité aux pollens augmente.
L’ozone a des effets négatifs sur l’environnement. La croissance de certaines espèces est impactée. Cela engendre des baisses de rendement des cultures. Par ailleurs, les pluies acides et l’effet de serre, tiennent leurs sources dans une forte hausse de l’ozone.
LE BENZOPYRENE (B(a)P)
Ce polluant fait partie de la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).Ils sont composés de carbone et d’hydrogène. Il existe plusieurs dizaines de HAP , dont la toxicité est variable. Les HAP se forment par évaporation, cependant ils sont principalement rejetés lors de la combustion de matière organique. Il est particulièrement présent dans la vallée, car la combustion domestique du bois et du charbon est souvent réalisée dans des conditions mal maîtrisées (notamment en foyer ouvert).
Il est présent dans le goudron de houille , dans les fumées de combustion du bois mal maîtrisées, des végétaux à l’air libre, dans les gaz d’échappement automobiles des moteurs diesel et dans la fumée de cigarette. D’une manière générale, il est issu d’une combustion incomplète.
Le benzopyrène à un réel potentiel cancérogène, pouvant provoquer l’apparition de cancers du poumon en cas d’inhalation. Les métaux présents dans l’organisme provoquent des effets toxiques, ils peuvent nuire au système nerveux, aux fonctions rénales, hépatiques, respiratoires.
