La suppléante Pascale Faggianelli

Biographie

Je suis née en 1968 en Centrafrique, j’ai grandi entre Paris et la Corse et fais mes études à Marseille et j’ai vécu plusieurs expériences d’expatriation. Mais, en 2001, c’est ici au pays du Mont Blanc que j’ai décidé de poser mes valises.

J’ai trois enfants de 22, 20 et 12 ans.

Je suis d’une famille de voyageurs et de curieux. Mes parents, ingénieur et professeur, ont travaillé longtemps en Afrique de l’Ouest, aux Comores et en Afrique centrale. Ils m’ont donné ce besoin d’ouverture sur le monde. Partager leurs expériences a fait de moi une Européenne convaincue et la certitude que « non » ce n’est pas forcément mieux ailleurs.

A la fin de ma formation de médecin, c’est Sallanches que j’ai choisi pour exercer. J’y ai pratiqué la gynécologie et l’obstétrique pendant 16 ans. Depuis deux ans, j’ai entamé une conversion professionnelle. J’ai repris des études de santé publique pour donner une dimension plus globale à ma passion de soigner et m’engager dans des défis importants pour le monde de demain : la préservation de l’environnement, la qualité de l’alimentation, les défis éducatifs avec ses grands enjeux de prévention des violences ainsi que l’égalité femmes-hommes.

Mon engagement

Pour moi, le problème de la qualité de l’air est central pour notre région et je vous avoue avoir plusieurs fois envisagé de quitter la région pour ce motif. Dans ce domaine, je pense qu’il faut agir sur tous les leviers, c’est un tout qui doit être traité en l’articulant avec l’éducation, les transports et les tissus économique et associatif. Chacun doit s’engager à son niveau.

Je n’ai encore jamais fait de politique mais je suis très concernée par ses enjeux passionnants. J’aime l’Histoire qui nous permet en connaissant le passé de choisir notre futur.

Ces deux dernières années, passées entre travail et études, m’ont écartée de l’engagement que j’aurai aimé avoir.

Je partage l’idée de Xavier Roseren que la politique n’est pas un métier mais devrait être une forme encouragée de l’engagement citoyen par delà les clivages politiques stériles.

Mon expérience au service de notre projet santé

Je travaille à l’Hôpital de Sallanches depuis 17 ans.

J’ai travaillé dans le secteur privé pendant mes premières années avec une activité mixte en attendant de pouvoir retourner pleinement dans le secteur public. Puis engagée dans une démarche de santé publique par une formation en master dans une école spécialisée je me suis formée sur deux ans.

Depuis mon arrivée dans la vallée :
-J’ai constaté une dégradation majeure de l’accès aux soins de proximité en particulier pour la gynécologie qui est ma spécialité. Mais d’autres spécialités sont en crise, la médecine générale, l’ophtalmologie, la pédiatrie.
-J’ai mis en place avec mes collègues de l’hopital de Sallanches une structure « Allô Sein » qui permet une prise en charge ultra personnelle de « coccooning » des patientes présentant un cancer du sein.

Ce projet a permis d’assoir une proximité exceptionnelle entre soignant et soigné qui est la base de la médecine.

– A la maternité, nous avons été parmi les premiers en France à développer l’utilisation des compétences élargies des sages-femmes comme de réels « praticiens de premier recours » pour répondre à la demande de soins de ce secteur. Car en 10 ans, dans notre circonscription, nous avons perdu presque la moitié de nos gynécologues mettant les femmes dans une situation difficile alors que la gynécologie de consultation est un pilier de la médecine préventive.

Cette année devant notre grande difficulté de recrutement j’ai lutté sans cesse pour attirer des gynécologues de qualité. Et je vous confirme que la situation est très fragile.

C’est fort de cette expérience que nous avons, avec Xavier formulé le projet pour la santé.